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Magnésium disponible
Le magnésium disponible fait partie des éléments indispensables à la croissance des plantes ; il est notamment un élément constitutif de la chlorophylle. Dans les sols sous prairies permanentes, la teneur en magnésium est à suivre particulièrement en raison de l'importance de cet élément dans l'alimentation du bétail. Les sols des prairies doivent donc être suffisamment pourvus en magnésium tout en présentant des équilibres K/Mg et Ca/Mg optimaux.
Le magnésium disponible a deux origines principales : l'altération des matériaux constitutifs du sol (certaines argiles, dolomies, marnes dolomitiques
) et les apports d'origine anthropique (amendements tels les chaux magnésiennes, engrais minéraux et effluents d'élevage).
Le magnésium mesuré en routine par les laboratoires membres du réseau REQUASUD est basé sur une extraction à l'acétate d'ammonium et l'EDTA en milieu acide (méthode Lakanen et Erviö, 1971). Cette extraction exprime le magnésium disponible pour les plantes présent dans la solution du sol et les formes de magnésium faiblement liées au complexe d'échange. Il est exprimé en mg mg/kg de TS.
Dans un sol limoneux caractérisé par une CEC (capacité d'échange cationique) comprise entre 10 et 15 cmol+/kg, une teneur comprise entre 9,8 et 14,5 mg/100g TS est considérée comme optimale. De plus, un rapport K/Mg compris entre 1 et 2 permet un bon équilibre entre les éléments constitutifs du complexe d'échange.
En Wallonie, on observe que les teneurs en magnésium des terres sous prairies sont plus élevées que celles sous cultures. Ceci se marque par un rapport K/Mg en prairie globalement défavorable pour la majorité des régions agricoles en Wallonie à l'exception de l'Ardenne. Cet excès de magnésium par rapport au potassium disponible risque d'induire dans certaines prairies wallonnes, une carence induite en potassium avec le risque d'une fragilisation de la graminée qui ne trouvera pas dans le sol le potassium dont elle a besoin même si celui-ci est présent. Cette observation est d'autant plus importante que la tendance, sur les 10 dernières années est à une augmentation sensible des teneurs en magnésium des terres de prairies comme de cultures (Cf. publications).